Entreprendre Avant Tout : Bonjour Hervé, peux tu te présenter pour les lecteurs ?
Champenois d’origine, j’ai 53 ans, suis marié et père de Margaux 13 ans. Mon parcours professionnel m’a mené par le hasard des opportunités dans le Sud sur Aix-en-Provence en particulier, en 1987 et depuis, tout en restant ouvert à une large mobilité, à l’étranger compris, j’ai exercé mes différentes fonctions de cadre de direction et de manager de transition essentiellement sur les départements 13/83/06.
EAT: Quel a été ton parcours professionnel ?
Après des études de droit et sciences économiques. puis de publicité, j’ai décidé de me frotter dès que possible à l’univers professionnel afin d’acquérir expertises et autonomie. J’ai ainsi intégré l’ex-enseigne de sports et loisirs SPARTY du groupe DARTY lors de l’ouverture du magasin au centre commercial des 4 Temps à la défense afin de découvrir les fondamentaux de la gestion de plusieurs rayons et du conseil à la vente. M’ayant vite imprégné des rudiments de base, j’ai très vite pris la direction d’un magasin affilié au BHV dans la région lyonnaise, spécialisé donc en décoration/bricolage.
Me sentant à l’étroit, j’ai intégré IKEA sur Evry puis Vitrolles en tant que directeur commercial soit numéro 2 de l’organisation. Après y avoir suivi une formation interne de futur directeur tout en suivant l’IAE d’Aix-en-Provence en RH, j’ai saisi l’opportunité d’intégrer CASTORAMA qui cherchait un directeur de grand magasin. Cela m’a donc permis d’ouvrir le premier « Hypermarché de bricolage » du Groupe de part sa taille (15 000M2/220 collaborateurs) tout en faisant partager mon expérience de lancement de nouveaux concepts (acquise chez Ikea) et de rapidement ouvrir sur Aix-en-Provence, un nouveau magasin de type urbain, très décoration. Compte tenu de mon implication et de ses résultats, il m’a été confié un projet de restructuration d’un magasin à forte rentabilité tout en travaillant sur l’ouverture d’un magasin de 14 000M2 sur Toulon, soit 3 ouvertures sur 5 ans. Débauché par CARREFOUR en tant que Directeur d’Hypermarché dédié initialement pour le développement international, mon intégration dans le groupe lors de la fusion Continent-Carrefour conjuguée à mes bonnes performances ont fait que malheureusement, la France étant le marché le plus mature et le plus concurrencé, ma hiérarchie a préféré me conserver sur l’hexagone compte tenu de nombreux départs de directeurs du périmètre ex-Continent.
Compte tenu de mon parcours au sein de belles enseignes et ne voyant pas l’intérêt d’intégrer leurs concurrents (ex Leroy-Merlin/Auchan..) j’ai commencé par faire du conseil en merchandising/remodeling magasins au sein d’un petit cabinet, plus pour prendre le pouls et demeurer en veille soit d’opportunités sur l’International ou d’un projet plus personnel avec parallèlement ma première mission de manager de transition en tant que DG d’une PME familiale (20 magasins/200 personnes).
EAT: Comment t’es venu ce désir de te lancer dans l’aventure du consultant ?
Suite aux expertises acquises en tant que directeur d’exploitation à fort management de projets aussi bien sur du développement de concepts que des créations intégrales de grands magasins (phase construction comprise) nécessitant des compétences transverses puis de DG , avec des responsabilités tant fonctionnelles qu’opérationnelles je suis inscrit dans divers cabinets de transition de la capitale pour intervenir sur des missions de DG/Développement/Réseau et cela quelque soit la taille de l’entreprise notamment lors de fusion/acquisition. Aussi, pour plus de visibilité, j’ai opté parallèlement à la création de mon offre propre via www.jrv-manager-transition.com
EAT: Comment définis-tu ton travail ?
Le job de manager de transition consiste un peu à être « le couteau suisse » multi-facettes de par sa capacité à s’immerger avec un œil neuf dans des problématiques pour lesquelles les dirigeant(e)s ou cabinets experts font appel à vos expertises et ceci de manière ponctuelle (moyenne 6 mois).
En général, c’est souvent l’urgence qui motive un tel recours à un manager extérieur : remplacement d’un membre de l’équipe dirigeante soit pour départ brutal démission/licenciement, maladie/accident, équipe de direction permanente restreinte faute de moyen donc par manque de ressources en interne alors que le torchon brûle sur des dossiers sensibles nécessitant neutralité, réactivité, et projection. Souvent les dirigeant(e)s, surtout ceux de PME/PMI, ont la tête dans le guidon et n’ont pas le recul nécessaire, ni forcément les ressources à un moment précis de leur développement ou réorganisation : stratégie de changement – ouverture d’une filiale – développement et lancement d’un nouveau produit/service – passation/relève entre un fondateur et sa descendance ou venue d’un nouvel actionnaire majoritaire lors d’une fusion/acquisition et qu’il devient utile de réorganiser tout en challengeant les équipes en place. Bien évidemment, intégrité, impartialité et transparence avec le dirigeant ou cabinet qui vous coopté sont de mises afin de les épauler au mieux dans la durée.
Il n’est donc pas rare que la crise ne soit pas très loin, l’entreprise pouvant se trouver vulnérable, il est donc impératifs à ses dirigeant(e)s de réduire les risques surtout si la concurrence est en embuscade. Par son expertise le manager de transition analyse rapidement des solutions pour en limiter les dommages puis en assure la pérennité par un plan d’actions mesurables sur lesquelles il pourra revenir ponctuellement (ex 2 jours ou plus/trimestre). La notion de partage et donc de pédagogie est importante pour ne pas froisser les équipes en interne d’où une neutralité exigée. Pour autant, il n’est pas un pompier de service, l’intervenant de la dernière chance mais doit être bien perçu pour le chef d’entreprise qui y a recours comme un outil flexible et efficace lui permettant dans un contexte précis d’améliorer sa performance opérationnelle sans que cela soit au détriment d’autres aspects de son organisation.
Ma valeur ajoutée réside donc dans mon parcours d’où mon positionnement en tant que manager de transition sur les métiers de la distribution tous réseaux, formats et organisations (GSS/GSA/GSB/Succursales-Franchises) et leur périphérie notamment l’immobilier .Par mon adaptabilité et les performances réalisées dans des cultures aussi variées que complémentaires et dans des domaines à forte concurrence, je connais l’énergie positive de la pression mixée de pédagogie et d’exemplarité me permettant rapidement efficience et axes d’améliorations. J’ai ainsi réalisé des missions aussi bien en tant que DG de PME que de directeur de programmes immobiliers (suite à remplacement dû à un licenciement) avec 360 logements livrés sur 15 mois en tant que représentant du promoteur et interface des maîtres d’œuvre, TCE (Tous Corps d’Etat), investisseurs, élus….Personnellement je n’ai pas de restriction particulière quant à l’environnement, les métiers de la distribution, ayant assujetti de par mes fonctions, les subdélégations d’un DG et par mes formations de cadres dits « dirigeants » une certaine élasticité ou comment avancer entre les arcanes des uns et les chausse-trappes des autres sans perdre en efficacité.
EAT : Quelle a été la plus grande difficulté à laquelle tu as du faire face en tant que consultant ?
Menant également un projet de concept à la fois ambitieux et complexe, intervenir en tant que manager de transition m’offre d’un côté plus de disponibilité pour lui consacrer le temps nécessaire à son émergence même si il n’est pas si simple de gérer les inter-missions. Pour autant, ne plus être adossé à des organisations avec de puissants back-office en RH/Gestion permets aussi de constater la puissance ou non de notre réelle autonomie, le plus dur restant pour moi, la démarche commerciale car étant avant tout un homme de concepts ce n’est pas une action naturelle pour moi.
EAT : Pourquoi avoir choisi Didaxis ?
Ayant rencontré précédemment l’un des principaux acteurs du portage et avec lequel le courant est pourtant bien passé, j’ai trouvé dans DIDAXIS, une approche plus dynamique, notamment par la valorisation du réseau tant en amont et en périphérie par Guillaume Cairou qui sait optimiser l’image du cabinet dans diverses instances satellitaires non négligeables (Croissance Plus, Ernst & Young, Deloitte, Fédération CINOV) permettant ainsi plus de relais encore à mon offre de services.
EAT : Comment peut-on te contacter ?
Via mon site : www.jrv-manager-transition.com et mon gsm 06 12 64 12 41 ainsi que sur Viadéo/Linkedin [email protected] ou [email protected]