EAT : Bonjour Francois-Joseph, peux tu te présenter pour les lecteurs qui ne te connaissent pas encore.
F-J Vella : Bonjour, J’ai 46 ans, je suis marié, 4 enfants, j’habite Angers après être passé par le Var, Paris, la Seine-et-Marne et le Maroc. Je suis consultant en portage salarial au sein de Didaxis.
EAT : Quel a été ton parcours ?
F-J Vella : Durant mes études d’ingénieur en informatique et électronique, je me suis rapidement aperçu que j’étais plus attiré par les relations humaines que par la dimension technique. Par exemple j’ai été président du bureau des élèves de mon école, j’ai participé à un concours d’éloquence inter-grandes écoles, j’ai fondé un magazine pour créer du lien dans mon école…. Après un premier emploi d’ingénieur-conseil chez un éditeur de logiciels, je me suis orienté vers la formation et le développement de l’être humain (directeur d’école supérieure, formateur…).
EAT : Comment t’es venu ce désir de te lancer dans l’aventure du consultant ?
F-J Vella : À 40 ans, lors d’un bilan professionnel, je partageais avec la personne qui m’accompagnait le fait que j’avais envie d’œuvrer dans un domaine qui accueille la différence, la fragilité et les limites de l’être humain. Même si chacun de nous donne le meilleur de lui-même, essaye de se montrer le plus compétent, le plus efficace, nous avons tout de même des limites, des fragilités liées à notre humanité. Cette personne m’a alors mis en relation avec un cabinet de recrutement voulant ouvrir un service de recrutement de travailleurs handicapés et m’a également exposé la loi de 2005 qui impose aux entreprises de plus de 20 salariés d’employer 6 % de travailleurs handicapés. Cela a été l’élément déclencheur. Mais il y a eu un gros problème tout de même : je ne connaissais rien à l’emploi des personnes handicapées et je n’avais jamais été consultant ! Pour y remédier, je me suis formé auprès d’un cabinet spécialisé « Emploi & Handicap » à Lyon (que j’ai trouvé tout simplement en cherchant sur Internet), j’ai appelé le dirigeant, je lui ai expliqué mon projet et il m’a dit « Votre projet tient la route et on peut vous former ». Cela fait partie des belles rencontres de la vie. J’ai aussi suivi une certification de consultant en management à l’IDCE (Institut pour le Développement du Conseil en Entreprise à Angers). Avec ces deux formations, j’étais outillé pour me lancer dans la grande aventure du consultant indépendant. Quelle fierté quand j’ai obtenu mon premier contrat et quand à la fin de ma première mission j’ai croisé le regard approbateur de mon client !
EAT : Comment définis-tu ton travail, tes missions ?
F-J Vella : « Aider les gens à être heureux de travailler ensemble à la satisfaction des clients », voilà comment je résume mon activité de consultant, avec deux approches complémentaires. La première avec le Centre d’Études des Entreprises (CEE www.cee-management.com) fondé en 1962 pour accompagner les dirigeants dans leurs responsabilités humaines : 80 % des problèmes d’un dirigeant sont des problèmes de relations humaines. Comment faire pour que les collaborateurs travaillent de manière efficace et positive ensemble tout en s’épanouissant ? De nombreuses entreprises affirment avec beaucoup de conviction qu’elles mettent l’homme au cœur de l’entreprise. Mais quand on commence à aborder la question « Comment ? », c’est là que ça devient plus compliqué. L’approche du CEE est simple, claire et pragmatique car elle part des besoins fondamentaux de l’être humain (travailler dans la confiance, la justice, avoir de l’autonomie, progresser…). Avec le CEE, nous sommes donc dans le cas général de l’être humain au travail. J’ai également une autre offre de services complémentaire avec mon activité d’accompagnement des entreprises face à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés. Là, nous sommes dans le cas particulier de l’être humain face à sa fragilité (maladie, accident, usure de la vie…). Je constate que quand le management est bon (bonne ambiance, bons chefs, bonnes conditions de travail…), il est beaucoup plus facile d’aborder l’emploi des personnes handicapées. Avec le CEE (le cas général) et le Handicap (le cas particulier), je tiens les deux bouts. La façon dont une entreprise aborde l’emploi des personnes handicapées, est souvent révélatrice de sa qualité humaine. Notre expérience au CEE nous montre que l’efficacité d’un manager vient à 30 % de lui-même et à 70 % de l’environnement de l’entreprise. En effet, un manager hors-pair, exceptionnel, extraordinaire qui arrive dans une entreprise où les règles de fonctionnement ne sont pas claires, pas responsabilisantes, où les choses ne sont pas dites… ne pourra pas faire du bon boulot. Alors qu’un manager moyen dans une structure où les règles de fonctionnement sont claires, responsabilisantes, où les choses sont dites à temps, pourra s’épanouir et faire du bon travail pour la plus grande joie de la direction. Notre approche est donc d’aider les dirigeants à créer les conditions pour favoriser le bon travail des managers et des collaborateurs.
EAT : Quelle a été la difficulté majeure à laquelle tu as dû faire face en tant que consultant ?
F-J Vella : Je ne pense pas être original en disant que la première difficulté est de trouver des clients et que la seconde est que l’on est souvent seul. Quand j’ai rencontré le CEE, outre le fait que j’ai été conquis par leur approche du management, j’ai apprécié leur organisation : des consultants financièrement indépendants les uns des autres qui se réunissent sous une même marque, une même démarche une même philosophie. Il n’y a donc pas de rapports hiérarchiques même si les nouveaux consultants sont parrainés par les plus anciens avant d’être « agréés CEE »: il y a un peu une ambiance « Chevaliers de la Table Ronde », puisque chacun doit trouver ses clients et ses missions tout en bénéficiant du soutien et de l’expérience des autres. Nous nous rencontrons régulièrement pour échanger sur les bonnes pratiques. Il nous arrive régulièrement d’intervenir à plusieurs sur une mission obtenue par l’un d’entre nous.
EAT : Pourquoi avoir choisi Didaxis ?
F-J Vella : J’ai commencé mon activité d’indépendant en étant porté par une société de portage de ma région. Par la suite, un ami porté par DIDAXIS m’a fait part à la fois des tarifs défiant toute concurrence et de l’esprit très dynamique. J’ai testé… et je suis resté ! Sur le plan opérationnel, l’extranet est particulièrement facile et agréable à utiliser (c’est l’informaticien qui parle). J’apprécie également la simplicité et l’authenticité des contacts avec mes différents interlocuteurs de DIDAXIS, comme par exemple avec Guillaume CAIROU.
EAT : Comment peut-on te contacter?
F-J Vella : Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que vous pouvez me retrouver sur l’Internet (Viadéo, LinkedIn, le site www.dia-handicap.fr et le site www.cee-management.com). Pour une rencontre « en direct »,sachez que j’organise début décembre des demi-journées pour des groupes de huit dirigeants, responsables d’entreprise ou consultants afin de leur partager 50 ans d’expériences du Centre d’Etudes des Entreprises. Ces sessions gratuites me permettent de me faire mieux connaître et de trouver de nouveaux clients en développant mon réseau. D’ailleurs, un grand merci à DIDAXIS qui me permet d’animer ces formations dans ses locaux : c’est quand même très appréciable de pouvoir inviter des relations boulevard Haussmann : on gagne en crédibilité… Alors, à très bientôt sur Internet, mais je préfèrerai vous rencontrer bd Haussmann !